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Epis Centre & Farmstar En faire aussi un outil de diagnostic

Epis Centre utilise l’outil de télédétection développé par Infoterra, Farmstar, depuis 2003. Aujourd’hui, au même titre que d’autres outils d’aide à la décision que l’entreprise utilise depuis les années 90, Farmstar est inclus dans une offre globale.

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Epis Centre est un groupe coopératif régional réunissant 8.400 agriculteurs adhérents et employant quelque 1.680 personnes. « Avec le trio colza, blé, orge, nous réalisons 75% de la collecte de la coopérative », explique Jean-Marie Larcher, son directeur-développement.


Jean-Marie Larcher, au Sima, en février dernier. (© CZ)

Avec deux millions de tonnes de collecte, dont 1 mt de blé, 480.000 t d’orge et 280.000 t de colza, la coopérative se positionne comme l’un des acteurs français les plus importants.

Gain de temps

« Nous utilisons les outils d’aide à la décision depuis les années 92. En 2001, nous avions moins de 5.000 hectares concernés. En 2009, nous avons l’équivalent de 300.000 hectares qui passent par Sépale et Piétin Pcv pour le pilotage fongicides, Epiclès pour le plan de fumure ou Farmstar pour le pilotage de l’azote. Il ne faut pas oublier non plus Irrimaïs, un outil d’optimisation de l’irrigation à la parcelle qui concerne environ 36 exploitations chaque année, précisait Jean-Marie Larcher. Dans les années 2000, nous nous sommes rendus compte que Ramsès ne permettait plus de faire des progrès car trop lourd à gérer. L’outil Farmstar a bien répondu et correspondait à un besoin de gain de temps dans la récolte des données. »

Un vrai tableau de bord

Désormais, 35% de la surface collectée par la coopérative est couvert par Farmstar, soit 45% des surfaces éligible. Le nombre d’exploitations est en progression. « Aujourd’hui, Farmstar est bel et bien le tableau de bord de l’exploitation. Nous devons donc poursuivre sa vulgarisation pour réduire le coût pour l’agriculteur. »

Concrètement, la campagne Farmstar est lancée en interne vers la mi-octobre, avec une définition préalable des objectifs globaux, ventilés par les Atc et validée par les responsables régionaux, en accord avec le terrain. « Sur colza, nous n’avons guère de difficulté à le mettre en œuvre. Mais sur blé, l’analyse est beaucoup moins simple ou immédiate, en particulier avec la préconisation que l’on peut apporter sur le 3e apport d’azote. C’est pourquoi en parallèle, nous menons des essais pour caler la date de prestation du 3e apport. »

Meilleur rendement, meilleure qualité

Une synthèse pluriannuelle menée sur huit ans et 23 essais a permis d’affiner le conseil sur le positionnement de ce 3e apport, de préférence entre le 25 avril et le 10 mai, amenant en moyenne cinq quintaux et 1,4 point de protéines supplémentaires par rapport à la référence. Sur colza, les agriculteurs utilisent Farmstar depuis deux ans en plus du conseil comme outil de prévision pour le pilotage de la fumure azotée.


« Aujourd’hui, nous sommes au taquet en terme de surface utilisant Farmstar. La difficulté est de maîtriser le coût pour les agriculteurs, évalué entre 5 et 12 €/ha selon la surface demandée. Une prestation à 5 €/ha permettrait de vulgariser la prestation, mais nous retombons sur la question de densité de surface concernée par l’unité de mesure du capteur satellite, comprenez la précision de l’image (voir carte). En outre, il faut gérer le risque "nuage" qui se trouve être le plus gros problème pour acquérir des informations précises. C’est un des points faibles de l’outil pour lequel nous ne parvenons pas encore à trouver de solution satisfaisante. Mais il est clair que pour nous Farmstar, ou tout autre outil de télédétection, doit être pensé par les utilisateurs comme un outil de diagnostic, en plus du conseil. »

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